Histoire de la cinémathèque française

Publié le : 04 juillet 20185 mins de lecture

L’histoire de la Cinémathèque française a fait couler beaucoup d’encre compte tenu de nombreuses péripéties qu’a dû subir ce haut lieu du cinéma mondial depuis son ouverture en 1936. L’origine de la Cinémathèque française débute en 1935. La création du projet remonte à la période où Henri Langlois et Georges Franju s’occupaient de récupérer et conserver les films. La préservation des vieilles copies a nécessité la création d’un ciné-club baptisé Cercle du cinéma. Déjà leur projet était similaire à la cinémathèque française. Il s’agissait de montrer et faire connaître d’anciennes œuvres cinématographiques.

Les débuts de la cinémathèque française

La Cinémathèque française qui fut considérée comme étant la première cinémathèque scolaire fut créée le 2 septembre 1936 grâce au soutien moral et financier de Paul Auguste Harlé. La mission de cet organisme culturel consistait à conserver les films, les restaurer et les montrer. Le projet est de donner aux nouvelles générations un enseignement cinématographique.

Autre spécificité de la Cinémathèque française, en plus de conserver les films l’établissement s’est également chargé de collecter différents accessoires appartenant à l’univers cinématographique. Il peut s’agir de caméras, publications, costumes, affiches, décors… Le 26 octobre 1948 a marqué l’inauguration d’une salle de projection de 60 places et le premier musée du cinéma appartenant à Henri Langlois.

Cinémathèque française : Fin de l’année 1955 à avril 1968

C’est le 1er décembre 1955 que le Cinémathèque français déménage pour s’installer dans une nouvelle salle pouvant accueillir 260 personnes. Ce nouveau lieu de rendez-vous des cinéphiles se trouve au 29 rue d’Ulm au 5e arrondissement de Paris. La particularité de la salle Jules Ferry est qu’elle réunit les amateurs de cinéma parisien qui souhaitent découvrir avant l’ère du VOD le patrimoine cinématographique mondial. Ce projet ambitieux fut réalisé grâce à l’initiative d’Henri Langlois qui avait comme objectif de collectionner au gré de ses humeurs des œuvres cinématographiques telles que des séries B américaines.

Nouveau déménagement, le 5 juin 1963 le bâtiment s’installe dans la salle du Palais de Chaillot. Le déménagement fut réalisé grâce aux crédits alloués par le ministre de la Culture de l’époque André Malraux. Ce dernier dut renvoyer Henri Langlois sous la pression du ministère des Finances qui exigeait des changements concernant la gestion de l’organisme culturel. Cette démission a entraîné une vague de soutien de nombreuses personnalités et de la population qui ont permis de réintégrer Henri Langlois le 22 avril de la même année.

De juin 1972 à janvier 2016

Le 14 juin 1972 fut inauguré le premier grand musée de cinéma à la place du Trocadéro. Henri Langlois reçoit le 2 avril 1974 un Oscar d’honneur et un César. Il décède le 13 janvier 1977. L’année 1980 a marqué l’inauguration d’une salle de projection de la Cinémathèque française au Centre Pompidou. C’est en 1981 que l’on nomme Costa-Gavras à la tête de la Cinémathèque française.

Le 24 juillet 1997 fut marqué par l’embrasement du toit du Palais de Chaillot, heureusement, les œuvres cinématographiques conservées dans le musée du cinéma ont pu être préservées. L’actualité la plus récente sur la cinémathèque française concerne la nomination du critique Frédéric Bonnaud au poste de directeur général de la Cinémathèque. Ce changement de gouvernance a lieu en début d’année 2016.

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